Archéologie préventive en mer

Après une phase d’étude bibliographique, la méthode de détection mise en œuvre est l’imagerie acoustique qui permet d’acquérir une image du fond marin qui pourrait être comparée à une image aérienne en niveaux de gris. La technique qui est au service de cette méthode consiste à parcourir la zone de recherche à bord d’un bateau qui tracte un appareil immergé dans la colonne d’eau. Cet appareil, appelé sonar à balayage latéral (SBL), crée une impulsion ultrasonique en forme d’éventail pour illuminer une ligne du fond perpendiculaire au sens d’avancement du bateau de mesure.

Le traitement des données donne lieu à une cartographie réalisée sous système d’information géographique, ce qui permet, d’une part de cataloguer les profils effectués de manière à pouvoir rapidement s’orienter vers les fichiers bruts correspondants pour analyser les "anomalies" observées, présentes sur le fond, et d’autre part d’avoir une vue globale rapide des levés réalisés. Les données font l’objet d’un contact avec les experts du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM), afin d’harmoniser les aspects strictement techniques des livrables. Le SIG (système d'information géographique) et les données brutes lui sont transmis.

En savoir plus : Sur la découverte d’engin explosif et/ou suspect en mer, à quai ou sur le rivage +
Toute personne ayant découvert un engin suspect a obligation de le signaler sans délai et doit respecter certaines règles de sécurité. La marine nationale est responsable de la neutralisation des engins explosifs découverts en mer et sur l’estran. À cette fin, une procédure est mise en place avec des mesures de sécurité de base à respecter par tous les usagers de la mer :
- toujours considérer l’engin comme dangereux, éviter les manipulations et tout choc ;
- prévenir immédiatement les autorités compétentes : CROSS (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritimes), sémaphore ou capitainerie du port les plus proches en précisant le nom et l’immatriculation du navire ; la position, la nature et la description de l’engin ;
- si l’engin est remonté à bord : se tenir éloigné des autres navires, ne pas se rapprocher du rivage ni pénétrer dans un port et attendre l’arrivée de l’équipe d’intervention ;
- si l’engin est immergé : relever les coordonnées géographiques du point d’immersion et si possible, baliser le point de mouillage.
Textes de référence
- Décret n° 76-225 du 4 mars 1976
- Article L 2211-1 et suivants du Code des collectivités territoriales

Archéologie préventive en mer

Dupont Recyclage and Co