Une industrie responsable

Comme toute activité humaine, l’exploitation des granulats marins est susceptible de générer des impacts sur le milieu physique et biologique. Afin de connaitre ses impacts et les maitriser, la profession s’est engagée dans des programmes scientifiques d’acquisition de connaissances, notamment le GIS SIEGMA (Groupement d’Intérêt Scientifique Suivi de l’Impact des Extractions de Granulats MArins). Ces programmes scientifiques viennent en complément des nombreux suivis des extractions, contrôlés par les pouvoirs publics. Les entreprises mettent en œuvre des protocoles d’études des impacts sur le milieu, construits avec les scientifiques et l'IFREMER, qui permettent d’analyser l’état initial du site, de surveiller l’effet des extractions et d’acquérir de la connaissance sur le milieu marin. En effet, environ 200 stations de suivi environnemental sont associées aux concessions, dont la moitié sont des stations de référence (stations éloignées de la zone d’impact). Ils peuvent aussi conduire à adapter les méthodes et périodes d’exploitation pour en limiter les effets et favoriser la recolonisation naturelle du milieu. L’ensemble de ces données est partagé avec les parties prenantes : services de l’État, organismes scientifiques, universitaires, associations de protection de l’environnement, pêcheurs, plongeurs, etc.

Illustrations des outils mis en œuvre lors des études de suivi sur les concessions.

En haut à gauche : tri du benthos dans les prélèvements sédimentaires

A droite : benne à sédiments "Van Veen" 

En bas à gauche : sonar

Maitrise des impacts et suivi environnemental


Éviter et réduire les impacts
Comme pour les milieux terrestres, les exploitants doivent définir et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour éviter et réduire les impacts de leurs projets sur le milieu marin. Afin d’éviter tout impact résiduel significatif, la profession :

  • évite les zones présentant des enjeux environnementaux significatifs, notamment les zones de nourriceries et de frayères de fonds identifiées ;
  • choisit les zones dont les caractéristiques sont favorables à une recolonisation biologique des fonds marins ;
  • adapte ses pratiques d’exploitation pour limiter les impacts et favoriser la résilience du milieu, certaines étant d’application systématique (éviter toute mise à nu du substratum rocheux en maintenant une couverture sédimentaire suffisante), d’autres pouvant être mises en œuvre en fonction de la sensibilité des zones concernées, notamment vis-à-vis de la pêche.


État de référence initial et suivi du milieu marin
L’établissement d’un état initial est nécessaire pour le suivi des effets de l’activité extractive sur le milieu marin. Des protocoles scientifiques sont systématiquement mis en œuvre, depuis les années 2000, pour analyser l’état initial des sites et surveiller à intervalles réguliers l’effet des extractions au regard des impacts identifiés dans les études d’impact. Les résultats de ces suivis environnementaux sont essentiels et peuvent conduire à une adaptation des méthodes et périodes d’exploitation pour limiter les effets de l’extraction et favoriser la restauration du milieu. Comme pour l'évaluation des impacts, l'orientation des suivis se fait selon les objectifs de conservation du site, proportionnellement à la pression de l'activité sur l'environnement. Le suivi doit être adapté à chaque situation particulière. À cet effet, le maitre d'ouvrage pourra se référer aux protocoles recommandés par l’IFREMER. C'est pourquoi, il est recommandé de réaliser au minimum les opérations suivantes : une cartographie morpho-bathymétrique, une cartographie morpho-sédimentaire et un inventaire biologique. Ces dispositions sont aujourd’hui systématiquement reprises dans les arrêtés préfectoraux d’ouverture de travaux, qui définissent les conditions d’exploitation et les mesures périodiques de suivi des exploitations de granulats marins.

Cette activité a des externalités réduites

  • Les méthodes d’exploitation développées suite aux conclusions des recherches scientifiques sur l’impact de l’exploitation des granulats marins permettent de maitriser l’impact et de retrouver la fonctionnalité du milieu après recolonisation naturelle de la zone exploitée, celle-ci se produisant à plus ou moins long terme (3 à 10 ans en fonction des milieux étudiés et des conditions d’exploitation).
  • La co-activité avec les autres usages en mer est possible, notamment pour l’activité de pêche qui peut perdurer pendant et après l’exploitation. L’exploitation de granulats marins peut être assimilée à un bateau qui se déplace sur la surface de l’océan, qu’il soit en phase de transit ou d’extraction. Après avoir rempli sa cale, le navire extracteur rejoint son port de débarquement en laissant libre accès à la concession : le trafic maritime n’est pas dévié, les pêcheurs peuvent continuer leur activité de pêche. Cette activité ne crée aucune servitude pour les autres usagers de la mer.

  • En savoir plus : Contribution à la connaissance +
 

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