L'intérêt du granulat marin Une ressource de proximité qui répond à de nombreux besoins
Les principes d'exploitation Les différentes étapes
Les données clés Connaître les chiffres pour comprendre l'activité
Une industrie responsable Maitrise des impacts et suivi environnemental
Taxes et redevances Contributions économiques de l'activité
Nos interlocuteurs Dialogues avec les parties prenantes
Les granulats marins en vidéos Comprendre en quelques minutes l’extraction marine
Ressources en France D’où viennent et où sont localisés les granulats marins ?
Planification maritime Documents cadres de planification des granulats marins
Trait de côte Pas de lien établi avec l'extraction de granulat marin
Recherche appliquée Des partenariats scientifiques
Archéologie préventive en mer Gestion des épaves et objets sur le fond
Santé et sécurité Un engagement de la profession
Connaissance du milieu Une profession engagée pour la biodiversité
RSE Responsabilité sociétale des entreprises : des pratiques au quotidien
Le trait de côte a toujours été une préoccupation des exploitants de granulats marins et de l’État.
Dès les années 80, dans le cadre des études menées par Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) pour le développement de l’activité d’extraction de granulats marins, la question de l’effet d’un site d’extraction sur le trait de côte a été posée. Les études, financées notamment par le Cerema (Centre d'études et expérience en risques, environnement, mobilité et urbanisme) et l’UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats), ont été confiées à Artelia (bureau d'études spécialisé). En effet, Artelia menait dans les années 70 plusieurs travaux de recherche sur les mouvements sédimentaires littoraux sous l’action des houles ainsi que sur la protection de littoraux en érosion.
Le « trait de côte » correspond à l’interface entre la terre, la mer et l’atmosphère. Il évolue naturellement et continuellement en fonction de sa nature intrinsèque (type de côte, disposition et résistance des roches, topographie de l’arrière-pays...) et sous l’effet de facteurs atmosphériques (vents, dépressions, précipitations, etc.) et hydrodynamiques (niveau marin, vagues, courants associés, débits des fleuves). Son équilibre dépend des flux sédimentaires et s’exprime par le bilan établi entre, d’une part, les apports marins et fluviatiles et la production biogène (maërl, sable coquillier), et d’autre part les pertes en mer et à terre (extractions, dragages, ouvrages bloquant le transit sédimentaire...). Ce bilan s’évalue au sein d’une « cellule hydrosédimentaire », compartiment littoral regroupant la majorité des échanges sédimentaires de manière globalement indépendante des compartiments adjacents.
L’érosion côtière est un phénomène naturel qui peut être
exacerbé par les activités anthropiques limitant les échanges
sédimentaires voire réduisant les apports à la côte. Les extractions de
granulats marins sont ainsi des actions perturbatrices du milieu marin
au même titre que d’autres activités ou que la construction d’ouvrages
côtiers ou de barrages fluviaux.
Ces impacts, connus de longue
date, sont pris en considération dans la réglementation
française en vigueur qui encadre ces activités pour en limiter les
impacts. À ce jour, aucune étude ne démontre en France un recul du trait
de côte directement imputable aux seules extractions de granulats en
mer.
Les études effectuées en France et au Royaume-Uni, dans les années 1970/80, sur les différents processus hydrosédimentaires pouvant amener un impact des extractions de granulats sur le trait de côte ont cerné correctement les principaux processus physiques pouvant intervenir, qui comprennent :
• Une modification de la propagation de la houle à l’approche de la côte susceptible de modifier le régime et l’intensité du transit littoral et donc les évolutions du trait de côte : par réfraction avec une modulation des hauteurs et des directions ; par réduction du déferlement (arasement des bancs et barres).
• Un piégeage par la souille d’extraction du transport sédimentaire induit par la houle : par interception directe du transit littoral dans la zone de déferlement ; par érosion régressive des petits fonds et de la plage (transport de la côte vers le large) ; par piégeage du transport en dehors de la zone de déferlement dans le sens de la remontée des sédiments du large vers le littoral.
• Une modification de la morphodynamique des barres et bancs lorsque les courants jouent un rôle important.
Des critères simples ont alors été mis en place pour éviter ces impacts, en termes de profondeur, de distance à la côte et de géométrie de la souille. Ils ont permis de positionner correctement les concessions exploitées en France ces trente dernières années ce qui conduit aujourd’hui au constat d’une absence d’impact avéré des sites existants sur le littoral.
Plus récemment, la prise en compte des effets du changement climatique a stimulé les études de long-terme mettant en évidence l’importance du transport résiduel
des sédiments du large vers la côte dans l’alimentation en sables de certains littoraux.
Ce processus est maintenant pris en compte dans l’estimation des impacts. Les progrès en mesures de terrain (agitation, bathymétrie, géomorphologie) et en modélisation mathématique réalisés depuis 20 ans (courants, agitation, transport des sédiments) ont permis plus récemment d’affiner l’estimation des impacts au cas par cas sur les nouveaux projets grâce à des simulations numériques hydrosédimentaires calées sur des mesures de terrain.
Une méthodologie robuste, au niveau de l’état de l’art, transposable, répondant notamment aux exigences formulées par les organismes techniques de contrôle a ainsi été co-construite par itération avec le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et le Cerema, mise au point en Loire-Atlantique et appliquée dans un autre contexte régional (la Manche - voir exemple ci-dessous) avec succès.
DÉTENTEUR DES AUTORISATIONS : S.N.C Graves de Mer
CONTACT :
AUTORISATIONS
NATURE DE MATÉRIAUX
AUTORISATIONS D’EXPLOITER